SeineSaint-Denis (93) : 1 873 841 archives numérisées et indexées. Adresses et horaires des Archives départementales et associations généalogiques de la Seine-Saint-Denis Noms de famille les plus populaires en Seine-Saint-Denis
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Fast Money. 60 Archives de l'Oise Archives départementales en ligne de l'Oise - État civil jusqu'en 1912 indexation collaborative. - Dispenses de mariage. - Recensements de population de 1831 à 1936 - Registres matricules des classes 1878 à 1921. - Tables de successions - Registres de délibérations communaux - Cartes postales - Cartes et plans - Photographies => Retour vers la page d'accueil Lien brisé, informations concernant les archives de ce département ? Faites vivre cette rubrique en laissant un commentaire ci dessous
Enfin ! Avec l'ouverture du portail "de l'histoire des familles et des populations" de Seine-Saint-Denis, les généalogistes poussent un soupir de soulagement, car désormais, il n'y a plus qu'un seul département à ne pas proposer d'état civil en ligne et c'est le Gard vers lequel tous les regards se tournent désormais.... La Seine-Saint-Denis propose donc depuis quelques jours l'état civil des villes de Seine-Saint-Denis de 1523 à 1918 pour les baptêmes, naissances et mariages et jusqu'en 1922 pour les décès. C’est la collection communale qui a été privilégiée pour plusieurs raisons. Tout d'abord, parce que les registres paroissiaux conservés par les communes sont globalement plus anciens, plus complets et de meilleure qualité. Il y a aussi le fait que la collection du greffe a presque entièrement disparu pour les registres paroissiaux et d'état civil originaux antérieurs à 1860 pour les 24 communes de l'ancienne Seine incendie du palais de Justice, 24 mai 1871, soit plus de la moitié des 40 communes de l'actuel département. Enfin, les registres d'état civil de la collection du greffe sont incomplets à partir des années 1890 environ, en raison de la cessation du report des mentions marginales par les greffiers loi n°89-18 du 13 janvier 1989, article 75. Pour information et toujours à propos de l'état civil, le portail de la Seine-Saint-Denis comporte un utile rappel plusieurs services d'archives communales proposent l'état civil et d'autres types de documents d'archives en ligne. C'est le cas des villes d'Aubervilliers, de Pantin et de Saint-Denis dont les archives départementales fournissent les liens d'accès. Enfin, n'oubliez pas les deux autres ressources disponibles sur le portail des AD 93 les recensements de population de 1821 à 1936 et les listes électorales de 1839 à 1939. Pour ceux qui ne connaîtraient pas les dessous de cette opération de numérisation, on la doit aux Mormons. A la suite d'une convention signée entre le département et Familysearch, c'est un salarié de l'Eglise de Jésus Christ des Saints des Derniers Jours qui a procédé quasiment seul à toutes les opérations de numérisation, cahier par cahier, du 15 janvier 2018 au 31 août 2019 sur la seule station de numérisation possible en raison de la capacité d’accueil des locaux. Pas moins de images sont sorties de ses mains... Tout n'est d'ailleurs pas encore en ligne. Il reste à publier les tables de successions et d’absences 1639-1966 et aussi les répertoires des notaires 1590-1952. Pour l'instant, aucune date n'a été avancée pour la publication de ces sources. Mais peut-être faut-il auparavant régler quelques problèmes de lenteurs du site avant d'y ajouter de la matière première... Liens Site Internet des archives de la Seine-Saint-Denis Portail "de l'histoire des familles et des populations" de la Seine-Saint-Denis Seine-Saint-Denis un nouveau portail en attendant l'état civil fin avril
Publié le 9 avr. 2016 à 1309Ne lui parlez pas d’ économie souterraine », vous risqueriez de l’agacer. Pour Sébastien Piffeteau, le vice-procureur du tribunal de Bobigny, le trafic de drogue en Seine-Saint-Denis n’a plus rien d’ informel » ni de caché », ni de quoi que ce soit de souterrain » comme il l’entend trop souvent. Voilà des mots qui, certes, claquent aux oreilles comme des coups de fusil et vous attirent aussi sec l’attention du public. Les termes n’ont pourtant plus rien à voir avec la réalité que le magistrat, qui dirige la division des affaires criminelles et de la lutte contre la délinquance organisée Dacrido, observe tous les jours dans le 9-3 ».Son bureau occupe une vaste pièce toute moquettée de gris dans les étages du palais de justice. Des dossiers attendent un peu partout. Assis à sa table, le vice-procureur en sourirait presque de ces formules toutes faites de journaliste La drogue est devenue un secteur d’activité à part entière dans le département. Sans l’argent du trafic, certains quartiers ne pourraient pas vivre », certaines cités du département le plus pauvre de France, la drogue paie les loyers, les courses au supermarché et les factures d’électricité… Certains pousseront des cris d’orfraie. C’est pourtant la réalité d’un territoire où le chômage dépasse les 40 % chez les jeunes de moins de 24 ans, selon le rapport 2014 de l’Observatoire national des zones urbaines sensibles Onzus.Sébastien Piffeteau et ses collègues de la Dacrido estiment à 1 milliard d’euros le chiffre d’affaires annuel de la drogue dans le 9-3 ». Un chiffre très largement généré par la résine et l’herbe de cannabis, et dans une moindre mesure par la cocaïne, l’héroïne et le crack. Le montant équivaut à la moitié du budget du Conseil départemental de Seine-Saint-Denis en 2015 2,3 milliards d’euros, deux fois le total du RSA 446 millions d’euros versé aux familles les plus en difficulté de la collectivité. La plupart des jeunes gens que nous jugeons ne voient pas où est le problème de vendre de la drogue. C’est assez sidérant. Ils sont nombreux à dire que c’est le seul débouché économique », constate Nicolas Blot, l’un des deux magistrats à présider la 13e chambre correctionnelle du tribunal de Bobigny, la chambre spécialisée dans les affaires de ancien vendeur de shit de Bondy, rencontré autour d’un thé à la menthe à l’automne 2015, explique la fatalité du deal dans le département Dans nos quartiers, on peut s’en sortir de trois façons l’école, le foot ou le deal… Mais, bon, on n’est pas tous Einstein ou Zidane… » Economie de subsistance »De fait, le cannabis est devenu, en Seine-Saint-Denis, une réalité économique aussi vitale que mortifère. Car si on ne meurt pas d’overdose de shit, beaucoup de morts violentes, souvent par arme à feu, sont liées au contrôle du la mairie de Sevran, il y en a un qui alerte depuis des années sur l’immixtion de l’argent du cannabis dans l’économie réelle. Stéphane Gatignon, quarante-six ans, est maire de la ville, depuis 2001. La commune a quadruplé sa population en quarante ans pour atteindre habitants aujourd’hui. A la fin des années 2000, la ville est devenue l’une des plus importantes plaques tournantes de la drogue en Ile-de-France. Les quartiers des Beaudottes et de Rougemont étaient connus dans toute la région par la qualité de leur un livre coup de poing publié en 2011, Pour en finir avec les dealers » Grasset, l’édile a mis en garde contre les dérives de cette économie de subsistance » dont l’un des signes les plus visibles serait la multiplication des paiements en argent liquide. A l’époque, dans le centre commercial de la ville, Beau Sevran, beaucoup de magasins faisaient de gros chiffres d’affaires en liquide ». En France, les paiements en espèces représentent 55 % de l’ensemble des transactions, selon un rapport du Trésor public de 2012. A Sevran, la part des sommes payées en cash était bien plus importante », estime le en liquideCertains bailleurs sociaux fermeraient les yeux sur la provenance de l’argent des loyers. Dans son livre, Stéphane Gatignon s’étonne de la légèreté » avec laquelle certains d’entre eux acceptent des sommes de l’ordre de euros en liquide pour “retard de loyer” en sachant pertinemment d’où vient cet argent… » D’autant que la loi française, à l’époque, interdit les versements en liquide de plus de euros. Depuis le 1er septembre 2015, ce plafond est passé à l’intervention répétée des forces de police à Sevran au début des années 2010, le gros du commerce de drogue s’est déporté dans les communes et les départements voisins. Sans rien changer au fond du problème. A Sevran, l’intensité du deal est aujourd’hui à 35 % de ce qu’il était à l’époque », estime Stéphane le mur de son bureau, Sébastien Piffeteau, le vice-procureur, a punaisé une grande carte de la Seine-Saint-Denis. Depuis longtemps, les points de vente sont identifiés. Le magistrat fait glisser son index sur la ligne figurant le boulevard périphérique parisien, limite physique entre la capitale et la petite couronne Les principaux points de vente de cannabis sont aux portes de Paris et près des stations de RER. » Il y a les cités Soubise et Emile-Cordon dans le vieux Saint-Ouen le VSO, le quartier Zola-Arago plus au sud de la commune ; le quartier de la Capsulerie à Bagnolet ; la cité des à La Courneuve ; La Noue à Montreuil ; les Beaudottes à Sevran ; les Mille-Mille à Aulnay-sous-Bois… La cité du Clos Saint-Lazare, à Stains, est connue de longue date pour commercialiser l’héroïne. La ville de Saint-Denis et la cité Gabriel-Péri, elles, sont confrontées à la vente de crack depuis quelques la Dacrido, les points les plus dynamiques enregistrent jusqu’à 700 transactions par jour pour un chiffre d’affaires pouvant atteindre euros. Un bon four » – un point de vente dans le jargon des vendeurs –, tourne à euros par jour de chiffre d’affaires et emploie une vingtaine de personnes. Une fois les salaires versés aux petites mains et la marchandise remboursée le prix du kilo de résine de cannabis tourne autour de euros, selon l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies [OFDT], le gérant » du point dégagerait euros de bénéfice guetteur, celui qui prévient de l’arrivée de la police, touche de 50 à 60 euros la journée. Un vendeur, celui qui effectue la transaction, gagnera entre 80 et 100 euros. Même salaire pour le réapprovisionneur chargé d’alimenter le point de vente en produits. Pour tous ces postes, le salaire est fixe et connu dès le début de la journée de travail. Avec souvent, le kebab du midi offert », précise le chef de la Dacrido, comme un équivalent aux tickets repas de l’économie légale. Le gérant », le responsable d’un point de vente, engrange, lui, au minimum, plusieurs centaines d’euros, son salaire dépendant du produit des ventes de la dans l’économie légale, le business » a ses métiers en tension. Les gérants ont du mal à recruter des vendeurs car ils sont très exposés en cas d’arrivée de la police », explique Corinne Goetzmann, la seconde magistrate à présider la 13e chambre correctionnelle. A l’inverse, les postes de guetteur, souvent occupés par des mineurs, servent de premières expériences dans le business ». Des stages » pour se faire la main en quelque sorte. Nathalie Barbier, ancienne bâtonnière et avocate depuis 1989 au barreau de Bobigny, a observé l’évolution du trafic en vingt-cinq ans La population jugée pour stupéfiants a beaucoup rajeuni. Au début des années 1990, les prévenus avaient 35-40 ans, maintenant ils ont tout juste 18 ans. »Dans les cités Soubise et Emile-Cordon, à Saint-Ouen, on voit de jeunes garçons sans emploi venir du Val-de-Marne et du Val-d’Oise proposer leurs services pour officier comme guetteurs à la et promotionsLes trafiquants pratiquent aussi les offres commerciales comme n’importe quel autre secteur d’activité Ils vont faire –30 % sur la cocaïne ou proposer deux barrettes de shit pour le prix d’une », détaille Stéphane Gatignon, le maire de Sevran. Du fait d’un marché du cannabis aujourd’hui très concurrentiel, beaucoup de réseaux ont travaillé la qualité du produit vendu. Le taux de THC ce qui provoque les effets psychoactifs n’a cessé d’augmenter, passant de 8 % au milieu des années 2000 à plus de 20 % aujourd’hui, notamment grâce à une production d’herbe génétiquement modifiée produite sous serre aux Pays-Bas, dont la plus connue est appelée marché doit aussi faire face aux contractions de l’économie officielle. Après la crise de 2008, une partie des clients appartenant aux classes moyennes » se sont paupérisés », comme le note l’OFDT dans son rapport 2015 pour s’adapter, les dealers ont mis à disposition des doses de plus en plus fractionnées, quel que soit le produit, pour être vendues à des prix plus accessibles ». L’embauche s’en est aussi ressentie. Les salaires des petits trafiquants ont baissé après la crise des “subprimes”. S’ils ne l’acceptaient pas, d’autres derrière étaient prêts à prendre leur place », explique le maire de à un marché très structuré, la justice peine à apporter une réponse efficace. La 13e chambre de Bobigny ne juge, le plus souvent, que des sans-grade du trafic qui retourneront fissa sur le ter-ter » le terrain sitôt leur affaire jugée. Lors des quelques grosses affaires, l’essentiel des avoirs financiers échappe aux juges. Parfois, un trafiquant aura ouvert une sandwicherie en banlieue. Mais il ne sera propriétaire que du fonds de commerce, jamais des murs », déplore Sébastien Piffeteau. On saisit alors une broche à kebab et quelques frigos. Il y en a pour quelques centaines d’euros tout au plus. » L’essentiel de l’argent file à l’étranger, au Maghreb notamment. Corinne Goetzmann, la présidente de la 13e chambre, se désole Il nous faudrait plus de moyens d’enquête, mais la coopération internationale n’est pas du tout efficace. De ce côté-là , il y a encore beaucoup à faire. »
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